03h30. Nuit de pleine lune. Une nuit comme les autres. Rien d’assez étrange pour être noté. Si ce n’est le fait qu’il n’y ait personne pour partager le lit de Roxanne. Elle est revenue  bredouille de sa chasse journalière. Elle n’aime pas les nuits de pleine lune, elle a toujours du mal à s’endormir ou alors elle les passe extrêmement mal. Elle s’oblige pourtant à faire un effort, même si le vide dans les draps se fait trop présent ou qu’elle n’a pas envie d’être seule. Elle ne peut pas aller chercher Zack ou l’autre faucheuse pour engager la conversation. Ils dormaient déjà quand elle est rentrée. Elle n’a d’autre choix que de se dévêtir. Elle laisse glisser son jeans le long de ses jambes jusqu’à ce qu’il lui tombe sur les mollets, elle passe au-dessus le laissant trainer au sol. Alors que sa chemise et son soutien subissent le même sort pour aller voler non loin du premier tissu. Il faudrait qu’elle retrouve ce qui lui sert de robe de nuit mais ni le courage, ni le manque d’éclairage ne lui donne envie de la chercher. Et puis à quoi bon ? Elle aura tout le temps de chercher demain matin. Il n’y a jamais personne qui rentre dans sa chambre. En plus Zack a pris l’habitude de toquer à la porte avant d’entrer juste au cas où elle serait accompagnée ou lui rappeler qu’elle n’a pas été assez aguicheuse le soir précédent.

4h15. Roxanne perd doucement connaissance avec la réalité, bien blottie entre les deux couches de couverture. Elle se laisse porter par le contact des tissus contre sa peau. Ça ne l’a jamais vraiment déranger de dormir aussi peu  vêtu. C’est juste différent. On prend conscience de toutes les matières et de la sensation qu’elles procurent. Mais ça aussi elle l’oublie lorsqu’elle sombre dans l’inconscient des rêves. Les mauvais rêves. Ceux qui la ramène des années plus tôt et lui rappelle l’incendie. Mais pour une fois elle ne se réveille pas. Elle continue à dormir les yeux grands ouverts. Elle n’a pas conscience de ses geste et de ses actes, même si son habileté pourrait en faire douter plus d’un. Elle quitte le lit, laissant les couvertures trainer dessus. Elle évite les meubles et ne trébuche pas sur les vêtements jetés plus tôt. Sans dégât, elle arrive à la porte de sa chambre, et l’ouvre pour se retrouver presque nue dans le couloir. Son chemin ne se stoppe pas pour autant. Elle continue, la destination bien ancrée dans son cerveau prit dans un cycle de sommeil avancé mais pas assez pour que ses muscles soit totalement à l’arrêt. Une autre porte s’ouvre. Une pièce qu’elle a perdu l’habitude de fréquenter.

4h40. La chambre de Zack et donc d’Evelyne. Elle aimait bien y venir avant, même si ça a bien changé depuis qu’ils sont petits. Le lit n’a pas bougé de place, il s’est juste agrandit. Assez pour laisser une place vide lorsqu’on est tout seul. Roxanne se faufile sous les nouveaux draps, s’emmitouflant dans ceux-ci pour mieux venir se coller contre la personne présente. Ses mains franchissent un tissu d’un autre genre, plus fin et plus doux afin de rentrer en contact avec la peau d’un autre être. Jesse. Elle sourit doucement, sa tête se posant contre la poitrine de son amoureux encore vivant dans son esprit. Elle lâche une phrase à peine audible et compréhensible pour tout être éveiller. « Touche-le... » Elle parle de leur futur enfant, celui qui commence à grandir en elle. Ses yeux se referment, comme son esprit pour passer le reste de la nuit les mains plaqués contre un flanc et le creux d’un ventre.

7h45. Sa poitrine nue vient se serrer contre le torse qui la fait se sentir en sécurité. Son esprit est encore assez embrumé pour ne pas se rendre compte de la personne qu’elle touche. Elle arrive à coller sa tête un peu au-dessus du torse de l’être à ses côtés, ses cheveux venant effleurer le cou de cet autre. Ses doigts quant à eux s’agrippent comme cette nuit à ce qu’ils peuvent. Et ce qu’ils peuvent, ce n’est rien de moins qu’un bout de dos et toujours ce creux de ventre qui devient rapidement le haut d’un nombril. Elle se sent bien, simplement bien. Allongé comme ça, loin de tous les soucis. Les yeux toujours clos, Roxanne dépose un petit baiser sur le haut de ce torse. Elle a dû énormément boire pour ne pas se souvenir d’avoir attiré une prise à la maison. La question de savoir si au moins, il a l’avantage d’être séduisant ne lui a pas encore traversé l’esprit, elle se la posera lorsque toutes ses idées reviendront à leur place. Tout ce qu'elle peut dire, c'est qu'il n'est pas très musclé.

La fille de la morgue avait passé sa journée à la morgue, elle ne porte pas ce surnom pour rien, n'est-ce pas. Un surnom, un truc qui sert à stigmatiser, à catégoriser la personne face à soi, même si elle fait de même, elle se le permet. Peu de personnes peut dire qu'il la connait vraiment, et dans tout les cas, les choses sont comme. Tout ça parce qu'elle ne sort pas dans Derry pour le plaisir de le faire, elle le fait seulement quand Zack le désir, c'est comme ça, elle n'a jamais était la fille extravertie qui sort en boite, qui s'amuse comme ça. Dans une ville comme Derry, dés qu'on part en vrille, tout le monde le sait, et surtout avec ce qu'il se passe en ce moment, dans tout les cas la journée a été éprouvante pour l'originale, et une fois chez elle, elle fait ce que tout femme normale fait, elle se jette dans les bras de l'homme de sa vie, elle l'embrasse longuement, sur les lèvres, dans le coup, et comme toujours ça a fini dans le lit, nus tout les deux, leurs deux corps entrelacés, elle s'endort nue, contre lui, Zack la farde contre lui tout le temps qu'il est avec elle, puis, doucement, il s'en va, le temps d'une demi dizaine de minutes, que Roxanne prend la place qu'il lui appartient de droit, et doucement Evelyn passe sa main autour de son ventre, la gardant contre elle dans son sommeil, de ce qu'il s'est dit, ou des sons sortis de sa bouche, elle s'est contenté de la serrer dans ses bras. C'est comme ça qu'elle finit la nuit, dans les bras d'une adulte coincée dans des comportements adolescents. Elle passe ainsi la nuit, et le matin, quand elle se réveille doucement, elle a son esprit plus dans son rêve que dans la réalité, et des baisers qu'elle ressent sur sa peau, elle pense que c'est Zack, étonnement il est plus fin aussi, et il lui fait des baisers là où il n'en fait jamais, c'est souvent dans le cou, où dans la nuque. Toujours les yeux clos, elle passe sa main dans le dos de l'intruse, et lui fait un mouvement de caresse haut en bas, avant que ses lèvres cherchent avidement celles sacrées de l'homme qui arrive à la mettre dans son lit en une parole, une fois les lèvres trouvaient, elle embrasse doucement, remontant sa main sur la nuque.

Evelyn est assez dans le gaz pour ne pas se rendre que cette personne à qui elle offre une caresse n'est autre que sa peste de belle-soeur depuis qu'elle sort avec Zack, elle peut de permettre de l'appeler ainsi, et dans tout les cas, elle croit juste poursuivre un rêve quelque peut érotique et dont l'heureuse élue de ses baisers ou ses caresses n'est autre qu'une beauté des îles qui a ressemble étrangement à Roxanne mais elle ne se rend pas compte que c'est le dos de Roxanne. Doucement, elle se met à chercher les lèvres de cette conquête irréelle qu'elle trouve, doucement, elle offre un baiser doux et plein de tendresse, comme la douceur de ses lèvres. Elles ont un goût léger sucré, tendre, quelque chose de doux, quelque chose qui appelle à d'autres baisers, comme un avant goût, comme une promesse de continuation, que les choses se passeront mieux qu'elle ne peut le croire. Et ça l'excite, elle serra un peu ses jambes, pour ne pas monter toute de suite. Elle sen qu'elle n'est pas la seule à vouloir aller au delà de simple de baisers, et une envie d'aller toucher les douceurs d'un Lesbos de Baudelaire, l'un de ses poètes favoris. Sa main monte doucement jusqu'à sa poitrine, la petite main frêle de cette ilienne au corps promettant des moments plus que torride, et un moment comme ça, elle est entrain de le commencer à écrire les débuts de ce qu'il compte se passer. Elle resserre un peu ses jambes, pour essayer de réprimer cette envie douce d'être dans les bras d'une fille, mais bien vite elle se sent poussé au bout du lit, ce qui la réveille de suite, elle reconnait cette présence féminine dans les draps de son amoureux et d'elle. Le pire c'est qu'elle lui reproche d'être dans son lit, elle la regarde sans vraiment réagir, où alors pas comme une personne normal, cette p'tite conne se permet de l'agressée dés le matin, comme ça, juste parce qu'elle ne sait pas admettre ses torts, elle se lève, à genou sur le lit, elle attrape les poignets, et la plaque contre le lit, elle se met au-dessus d'elle, et merde putain ! Elle l'a cherché après tout, depuis le temps qu'elle cherche à la faire craquer, ou une ânerie dans le style, elle pourra dire ce qu'elle veut à Zack, elle aura au moins le plaisir de l'avoir sous elle, et elle est sûre qu'elle mouille, ou qu'elle a mouillé comme une vrai petite lesbienne. Elle entend chaque mot, chaque phrase et attend qu'elle finit pour lui dire un sourire sadique, elle veut lui faire peur. Alors, tu vois petite trainée, tu es dans le lit de ton frère, c'est de un. De deux, c'est toi qui a commencé, quoi, marre de te faire baiser comme une chienne, tu t'es dit pourquoi pas Evy, vu son look, elle doit baiser les filles aussi ? Et de trois, j'dors nue, ouais, ça t'dérange, sale conne prétentieuse ?

Elle la tient par les poignets, le matin, fallait la faire monter sur des chevaux, ça allait finir en pugila, à ce rythme, Roxanne ne se rendait pas compte de toute la rancœur qui a pu s'accumuler, et lui faire comprendre encore une fois qu'elle filtrait autant avec la mort qu'avec Zack, dans tout les cas, elle s'en fiche d'être nue, et sur elle, elle s'en fiche que Zack rentre et qu'il lui fait une réflexion dessus, elle s'en contre fou, Roxanne allait voir à qui elle s'était frottée, et il était temps qu'on remettre cette petite capricieuse à place, il est temps qu'elle montre qu'elle n'est pas la fille de Voldemort, et que peut-être que c'est Roxanne qui portait la poisse, après tout. Malgré tout la haine ou la colère qu'elle peut ressentir en ce moment, elle a tout aussi qu'elle plonge dans sa lèvre, qu'elle plonge sa main entre ses reins. Et elle doit ressentir la même chose, cette petite idiote, la température de la chambre était normal, aucun raison que ses tétons se lèvent. La p'tite coquine, elle lui lance un sourire qui veut dire : arrête de faire celle qui ne veut pas qu'on la touche. Elle se retient de la traiter de putain, même si ça doit être vrai. Elle voit que ça la dérange, et tout la haine qu'elle éprouve pour la copine de son frère se voit dans son visage, ça lui fait penser à une phrase typique, qu'elle a entendu dans the nightmare on elm street : Ta bouche dit non mais ton corps dit oui. Elle esquisse un sourire lourd de sens, elle va lui faire peur, ou lui faire comprendre de ne plus jouer comme ça avec elle, et surtout pas le matin. Arrête sale conne, j'suis sure que tu mouilles tes draps en pensant à moi. Elle voit le regard, et elle resserre la pression à ses poignets. Elle veut partir, la p'tite idiote ? Elle croit quoi ? Qu'elle laissera tout passé, comme ça, sans raison ? Faut qu'elle arrête de fumer, c'te conne, elle va le payer, elle veut la sentir trembler sous elle. Elle en a marre qu'elle se croit supérieur. aller ! Maintenant, je suis une sadomasochiste ! Putain, confond pas tes fantasmes avec les miens, sale putain. Elle la lâche le mot, comme ça, et ça lui fait plaisir que pour une fois, on lui dise ses mots, et si elle veut, elle pourra même la traiter comme telle, elle sera le faire. Il n'y a pas de soucis. De toute façon, avec tout les chiens qu'elle se tape, elle ne peut être que ça. Le reste des paroles, elle ne réagit pas, elle serait capable de la tuer, réellement, elle le ferait si elle prenait en compte mais elle laisse couler, pour le bien de la soeur de son copain, c'est tout. Elle ne veut pas le perdre pour une connasse pareille, c'est tout. Elle la regarde droit dans les yeux quand elle sent qu'elle se cambre, elle reste immobile quelque secondes, elle cherche quoi là, elle veut qu'Evelyn la baise ? Très bien. Elle s'allonge sur elle sans lâcher ses poignets, puis l'embrasse avec assez de violence, et toute la colère. Même si le désir est là dans le baiser, et entre ses jambes aussi. Salope 

Elle est presque satisfaite, presque heureuse de la voir aussi contradictoire, non pas qu'elle est pour les filles, mais de voir que la petite fille qui ne se tape que des garçons est tout aussi attirée par une fille, surtout une fille comme elle. Elle jubile, et elle ne peut le cacher, tout comme elle ne peut cacher sa gêne, elle augmente son sourire, avec l'idée perverse de lui donner l'envie de crier sous ses doigts, de la sentir frémir sous sa bouche. Elle songe aussi qu'elle trompe Zack, avec sa soeur, certes, mais elle sait que Roxy sera assez intelligente pour se taire. Laisse moi émettre des doutes, vu comment tu réagis petite salope. Elle la regarde, même si le ton de sa prisonnière augmente, elle continue à parler doucement, ou presque, mais elle ne veut pas crier plus fort qu'elle, elle ne cède pas non plus. Crier plus fort ne sert à rien, et puis, si elle crie plus fort, elle montera d'un cran, et ça finira en chaos, et non pas comme elle le veut. Elle compte lui faire l'amour, et non pas la baiser. Si, Roxanne, tu vas devenir ma putain, et tu seras tellement accros que t'irais plus jamais voir ailleurs, ou ce genre de connerie. Elle a envie de lui faire peur, elle a envie, une folle envie même, que Roxanne soit un peu comme sa chose à elle, à ce moment là, et elle la fera céder, elle la fera céder, que ce soit maintenant ou plus tard. C'est de la faute à la petite idiote qu'elle tient entre ses bras qui a éveillée des pulsions saphiques. Oui, elle, elle ne cache pas qu'elle a des envies aussi fort envers Roxanne, elle prend son désir à tout de bras, et l'embrasse, son corps contre le sien, elle sent doucement que son désir au fur et à mesure que Roxanne répond à son baiser, même si l'issus est plus douloureuse, elle pousse un cri de surprise, mais elle resserre la pression autour de ses poignets, et essaye de lécher le sang qui coule tout en lâchant tout un chapelet de jurons. Tu es une sale petite conne toi, façon, c'est tout ce que tu sais faire, ouvrir les cuisses. Il doit y avoir de l'or au fond de tes reins.[b] Elle a vu sa réaction, à nouveau comme si elle a quelque chose à cacher, ça la fait sourire encore plus. Elle mouille comme une vrai petite lesbienne, ce qui lui fait sourire, mais le reste un peu moins, elle insinue quoi ? Que Zack la trompe ? Elle lâche d'un coup, et enfile un t-shirt, elle peut partir, cette conne, elle s'en fiche royalement, elle a eu ce qu'elle voulait. [b]En même temps, avec une putain comme toi, ça doit être contagieux, non ? Les mots l'aident à cacher sa peine.