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 Gin ➽ Slowly Freaking Out

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AuteurMessage
Gin G. O'Connor
Dîtes bonjour à

Gin G. O'Connor

+ MESSAGES : 79
+ ARRIVÉE : 28/08/2013
+ HUMEUR : Tu veux vraiment savoir?



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+ METIER: Policière

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MessageSujet: Gin ➽ Slowly Freaking Out   Gin ➽ Slowly Freaking Out EmptyLun 9 Sep - 17:02

Ginger "Gin" Grace O'Connor

26 ans ◭ née à Derry ◭ Policière ◭ La ligne Verte ◭ Amber Heard





habites-tu depuis longtemps à derry ? que penses-tu de son atmosphère et de ses habitants?
Je suis née à Derry, j'y ai grandit et je pense bien y mourir, mais si possible pas maintenant. Je n'ai pas vraiment connus autre chose, du coup son atmosphère est pour moi, ce qu'il y a de plus normal. Certes des fois frôlant le bizarre et le mystérieux mais c'est Derry ! Les gens se servent souvent de ça comme excuses pour partir, pour eux Derry n'est pas une simple ville, elle est comme une personne qui guide nos vies. Ce qui est stupide si vous voulez mon avis.

que penses-tu des événements surnaturels qui se passent à derry? est ce que tu y crois ?
Quels événements ? Les morts qui se réveillent ? Je pense surtout que ce sont des gens qui n'étaient pas mort et qu'on a un médecin vraiment a ch*é. Et puis l'histoire du clown, laisser moi rire. Des adolescents ont du rajouter quelques choses dans les boissons de ces pauvres gens ! Je suis du genre à croire au fantôme et autre créature mais là, c'est stupide ! En plus étant, policière, j'ai besoin de preuves et jusqu'à présent, je n'en ai pas vu !

que disent les autres habitants de toi  ? 
Que disent les habitants de la policière folle ? La dépressive ? Celle qui voit un meurtrier d'un mètre 90 dans un champ de bleuet ? Je sais pas trop. Certains me voient comme la fille de Walt O'Connor, l'avocat déchu, d'autre comme la fille qui se mère à abandonné, et le reste comme la policière fragile. Mais je me fiche de ce qu'ils pensent car je sais qui je suis : je suis une femme, quelque fois garçon manqué, qui aime la nature et le sport, qui certes à été sous prozac mais qui revient plus forte !  




Your turn


Pseudo/Prénom Charlène alias Poppy-Nose. Age 19 ans. Connexion 5/7. Comment as-tu connu le forum ? Bazzart. Un petit mot ? clown.    



Dernière édition par Gin G. O'Connor le Sam 14 Sep - 17:53, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Gin ➽ Slowly Freaking Out   Gin ➽ Slowly Freaking Out EmptyLun 9 Sep - 17:02



This is a true story



♪♫♪

Derry n'est pas le genre de ville où on rêve de faire notre vie. Personne n'a jamais dit « J'aurais aimé être né à Derry » ; non même pas les habitants du patelin pommé d’à côté. Les plus anciens habitants de Derry vous diront « On en choisit pas de vivre à Derry, Derry choisit de vivre avec nous. » Et ce n'était pas faux, de nombreux jeunes partait étudiés ailleurs dés que l'occasion se présentait. Mais pour moi, cette occasion ne c'était jamais présentée. A croire que Derry m'aimait bien malgré les crasses qu'elle m'avait fait et qu'elle allait me faire.
« Melle O'Connor, bienvenue dans la police de Derry ! » L'homme en face de moi dépassait les 1m90, imposants et quinquagénaire, il avait quand même un certains charme mais il restait hors de porté, trop marié et trop père de famille à mon goût. J'avais déjà testé les hommes plus âgés et marié durant mon adolescence, cela m'avait rapporté quelques bonnes notes et bonnes appréciations. Il me tendit l'uniforme bleu avant de poser sa gigantesque main sur mon épaule. «Je suis vraiment heureux que la fille du notre Walt national rejoigne nos rangs ! » A tout juste 20 ans, j'entrais dans la police. Ma mère m'aurait dit «  Tu es trop jeune et trop belle ! Pourquoi ne continue pas tes études de droit ? Avec un peu de chance tu trouvera bientôt un futur avocat, doué et plein aux as. » Oui, j'en suis sûre, c'est ce qu'elle m'aurait dit si elle n'avait pas abandonné mari et enfants en 2002. Depuis, mon père n'avait plus vraiment été le même, il s'enfermait des heures dans son bureau pour construire des maquettes de bateaux dans des bouteilles en verre vides. Il lui arrivait de m'appeler ou d'appeler Rob au moment, où par un acte délicat, les voiles allaient se lever. Avocat, il avait perdu tous ses procès, avant le départ de ma mère, c'est sans doute ça qui l'avait poussé à partir. Être marié à un perdant, n'avait jamais été son but. Il s'était occupé de deux autres procès après son départ, mais encore deux défaite. Il avait alors arrêté prenant une retraire anticipée.  Mon premier jour avait été remplit de surprise, entre des adolescent fumeur sous le pont des baisers, puis dans les champs (les mêmes adolescents je précise), j'avais rencontré Ezekiel, enfin Zeke pour faire plus court. Ce jour là, j'ai vraiment compris le sens de coup de foudre. Ça n'avait rien à voir avec mes amourettes d'adolescente ni mes histoires avec mon prof d'histoire, qui pour ma défense était sportif et très mignon. Zeke était tout ce dont pouvait rêver une fille, beau, intelligent, armé, et avec le droit d’effectuer une fouille au corps. Deux semaines plus tard, on sortait ensemble. Au début, notre relation était resté secrète, mais quand le Maire puis le shérif, tour à tour, vous disent explicitement qu'ils sont au courant, il n'y a plus de raison de se cacher.
Décembre 2009, presque deux ans après mon premier jour, et de nombreuses choses avaient changé. Je n'habitais plus dans la demeure familiale à Kenduskeag mais dans une maison au centre-ville. J'étais en couple et très heureuse. Et puis j'étais connue, une policière et en plus blonde, ça ne passe pas inaperçu, surtout à Derry. Je n'aurais jamais pensé aimer tant que ça se métier. je dois avouer que j'avais choisis cette voie pour mon père, qui aurait rêver voir mon frère devenir policier, mais ce dernier avait préféré la médecine. Les nuits à Derry se suivent et se ressemblent, le vieux Pat, alcoolisé ronflait dans l'une des cellules, Mme Johnson appelait une énième fois pour se plaindre de ses jeunes voisins trop bruyant et le vieux Bob nous appelait pour des bruits bizarres chez lui, ils pensaient que des jeunes du quartier squattait son grenier, mais en vrai c'était une colonie de rats ou d'opossum. A ce moment précis, je ne me doutais pas qu'un appel allait bouleverser ma vie toute entière.
Les cris de Pat l'ivrogne avait était remplacé par des ronflements quelques minutes auparavant. Le propriétaire du Falcon, nous l'avait envoyé comme tous les vendredi soir et samedi, et dimanche et le reste de la semaine. Un vrai habitué des lieux. Je le regardais dormir, la bave à la commissure des lèvres et le bras pendant. Je me rappelais, petite, Pat l'ivrogne, ou M. Pat comme on l'appelait à l'époque était beau, toujours élégant, les femmes se battaient pour être à ses bras puis du jour au lendemain, sa société avait fait faillite en même temps que son couple et son estime de lui même.  Pat avait trouvé en alcool ce que mon père avait trouvé aux maquettes de bateau, en échappatoire. Je quittais le couloir le long des cellules pour l'entré du commissariat. Il m'arrivait de rester au commissariat quand Zeke avait des choses à faire et puis j'aimais cette atmosphère. Je pris place au bureau, déposant mon arme de service sur ce dernier. Une pile de document occupait l'autre partit du bureau. Un classement, n'aurait pas fait de mal, et étant une femme, ce travail m'était souvent réservé et je ne m'en plaignait pas. Au moins je restais seule et tranquille. Je déboutonnais le haut de mon uniforme. Les premiers papiers étaient classés le téléphone se mit à sonner, d'abord surprise puis inquiète. Qui pouvait bien appeler le commissariat maintenant ? A cette heure-ci ? Je restais bloquée quelque seconde avec la main sur le combiné, priant inconsciemment. « Commisariat de Derry, officier O'Connor, bonsoir ! » Rien ne m'avait préparé à ce qui allait suivre, même pas mes cours de droits, absolument rien. « Il y a quelqu'un chez moi.»

♪♫♪

Cette phrase faisait naître en moi en sentiment d'étouffement, l'angoisse augmentait. Je poussais les dossiers d'une main, tournais l'écran vers moi pour chercher d'où venait l'appel. Cet appel aurait pu être un canular mais je savais que ce n'était pas le cas, je le sentais. « D'accord, a part cette personne, tu es toute seule chez toi ? » J'avais activé le haut parleur, afin de libérer mes mains. « Non, mais ma maman ne se réveille pas.» Le voix cristalline remplissait toute la pièce. Je pris le temps de réfléchir quelques secondes.  « Comment tu t’appelles ? Moi c'est Ginger mais tu peux m'appeler Gin. » J'essayais de tracer l'appel car je savais qu'il était rare qu'un enfant sache sont adresse par cœur.  « Ruby. » Savoir son prénom, rendait tout vraie. Entre deux chargement de pages internet, j'envoyais un message d'urgence à tout mes collègues . « Ruby, on va jouer à un jeu ! Tu vas aller te cacher et tu y reste le temps que je viennes te chercher. D'accord ? » Je pouvais entendre ses pas sur le plancher, j'ai même cru entendre un rire mais je pense que c'était surtout l'angoisse. « j'y vais.» Je ne quittais pas des yeux l’onglet de chargement de ma page. Les ordinateurs étaient vieux, et surchargé. « Je suis très forte a ce jeu, donc cache toi bien et ne fais plus de bruit. » Le claquement lointain d'une porte me fit sursauter. « C'est la porte d'entrée, je crois qu'il est partit. Je vais voir.» Je sautais de ma chaise et pris le combiné , coupant le haut parleur par la même occasion. « Non Ruby ! Va te cacher ! » Plus aucun son ne sortait du haut du combiné. J'ouvris la bouche pour l'appeler quand quelqu'un prit la parole.  « Bonjour jolie Ruby.  » Chacun de ses mots se terminait sur des aigus, je su que c'était trop tard. La porte en face de moi s'ouvrit et Zeke y entra presque en courant. « Dis au revoir à ton amie, on doit y aller. » Je sentis la main de Zeke sur mon bras et sa respiration accélérer sur mon cou. « Ruby ? » Un cri pour seule réponse. Je n'entendis même pas le clic d'alarme m'annonçant la fin de la recherche. Je pris mon arme. « On doit aller là-bas ! » J'avais déjà pris la direction de la porte. « Gin ? » Le froid de décembre était imperceptible tant l'angoisse et l'adrénaline était monté. « Maintenant !»
Arrivé chez Ruby, le corps de sa mère, sans vie, fut retrouvé sur le sol de sa chambre. La moquette blanche était rouge écarlate. Ses cheveux crépu et noir corbeaux avait blanchit mais ce qui restait encré dans ma mémoire était son expression : la bouche tordu de douleur et les yeux presque sortit de leur orbite. Cependant, il n'y avait aucune trace de Ruby, seul le téléphone sur la palier du premier étage me prouvait que je n'avais pas rêvé. Je sortis de la maison, prête à fouiller toute la ville à moi seule. Une main m’empêcha de monter dans un véhicule.  « Calme toi !» Zeke posa son manteau sur mes épaules, je ne m'étais même pas rendu compte que j'étais en débardeur avec juste la chemise de l'uniforme par dessus. « Je dois trouver Ruby ! » Il referma un à un mes boutons de chemise, me forçant à respirer pour me calmer. « D'abord, tu vas tout m'expliquer. » Dans la nuit, les gyrophares des véhicules donnait un air festif à cet événement tragique, j'aurais presque pu en rire, si la vie d'une petite fille n'était pas en jeu.  « Plus tard ! Soit tu monte avec moi, soit tu t'écarte de la voiture.» Il me prit les clefs des mains et fit signe, me montrant la porte passager. Je fis le tour de la voiture aussi vite que je pu. Une fois sur la route, il lança un message d'information aux autres véhicules. Plus tard, j'appris qu'après notre départ, les voitures étaient partis une à une sur les routes pour fouiller la ville.
Le haut du corps à l'extérieur de la voiture, je tenais une lampe torche pour éclairer mon côté. Zeke conduisait et éclairer le sien. Notre allure était lente, question de ne rien louper.  « Tu vas bien ?» Je me laissais tomber sur le siège, sans quitter pour autant mon côté des yeux. « J'irais mieux quand on retrouvera Ruby.» Un message émanant de la CB nous annonça que le père de Ruby n'était pas allé au travail aujourd'hui, personne ne l'avait vu. « C'est peut être son père. Un différent familial qui a mal tourné.»  Je soupirais et posa mes yeux sur Zeke. « Pourquoi elle aurait crié alors ? Elle m'aurait dit que c'était son père. Et puis la voix de cet homme, la façon dont il lui a parlé, ça ne ressemblait pas à quelqu'un qui la connaissait vraiment.» j'omis de lui dire qu'il l'avait appeler par son prénom.Je regardais son côté de route, puis les zones éclairés par les phares devant la voiture. Et si il avait raison ? Et si mon instinct me jouait des tours ? Mon regard fut attiré par quelque chose de coloré et même presque fluorescent, car il était difficile de voir au delà de 300 mètres, tant la nuit était nuageuse. J’ordonnai a Zeke de s'arrêter, qui surpris par mon cri pressa la pédale de frein. Je sautais de la voiture, braquant ma lampe vers un des nombreux champs de bleuets, dépourvus de tous fruits. Il n'y avait plus aucun mouvement ni plus aucun bruit, sauf celui d'une légère pluie verglaçante sur le pare brise de la voiture. Nous restions cinq minutes, braquants tous les deux nos lampes torches vers ce champs. Le faite qu'en plus les arbustes gelés ne dépassaient pas les 30 cm rendait cette attente ridicule. Aucune personne adulte, ne pourra tenir debout sans être vu. Débout non, mais allongé oui, c'est ce qui me forçait à garder le faisceau de lumière vers ce champs.   «  Gin, il n'y a absolument rien.»  Dans la nuit silencieuse, un autre message venant de la CB, nous annonça qu'un manteau jaune avait été retrouvé a quelques kilomètres de là. Il appartenait à Ruby, son nom était inscrit sur l'étiquette. «  On devrait continuer !» Sur cette phrase, nous primes la direction de la voiture, mais un pressentiment, me força à jeter un dernier coup d’œil au champs. A environ 600 mètres de nous, une silhouette se dessina. Je pointais la lumière sur le visage. Je crus d'abord voir un monstre, une sorte de démon aux yeux rouges et aux dents pointus mais très vite ces détails s’effacèrent pour laisser place à la vérité. Il souriait et ses yeux étaient injecté de sang. Sans même prévenir Zeke, je me mis à courir en sa direction. Il prit la fuite, je pourrais jurer de l'avoir chanter une contine pour enfant et rire. J'entendis Zeke crier mon nom, mais rien ne pouvait m'arrêter, c'était lui. Sans me rendre compte, j'avais sortit mon arme de son étui, le faisceau de lumière vibrait éclairant tour à tour l'homme et le sol. Mon esprit était comme déconnecté mais je repris mes esprits quand mes mains touchèrent le sol gelé. Je venais de trébucher dans ce qu'il semblait une zone dépourvus de plante. L'arme avait volé quelques centimètres plus loin ainsi que la lampe, mais celle-ci m'éclairait.  C'était un peu comme reprendre connaissance après un K.O, je reprenais mon souffle, ma gorge brûlait et mes muscles me tordait de douleur. Au début, je cru a un jeu de couleur, les doigts rouges mais en levant ma main le liquide gluant annula cette idée.Je me retournais. Je n'avais pas trébuché sur une racine ni même un trou, non sur un corps. Zeke et moi découvrîmes le corps en même temps. J'essayais de pousser un cris mais ma gorge brûlait tellement que je me serais sans doute évanouie si j'avais réussit. Le corps ressemblait à une marionnette désarticulée. Contrairement à sa mère, tout son corps avait blanchit pas seulement ses cheveux. La peur ou le froid, j'en avait aucune idée. Pour dernier souvenir de cette nuit, avant une crise de démence, les yeux, un bleu et un vert de Ruby braqué sur moi, criant presque à l'aide.


♪♫♪

Allongée sur le canapé, je fixais l'écran noire de la TV. Allumée ou éteinte, je ne voyais aucune différence. Sur le sol, un flacon de prozac, une boite de mouchoir et le portable qui même si il avait sonner, n'aurait eut aucune attention de ma part, et pour finir une bouteille d'eau. Je n'avais pas encore pris mon comprimé du matin, mais sortir les mains de sous la couverture semblait être une épreuve surhumaine. Zeke se planta devant moi. On ne dormait plus ensemble, on ne mangeait plus ensemble non plus car j'avais perdu tout appétit. On ne se parlait à peine. Il poussa mes jambes pour s'asseoir près de moi. Il m'aida à me relever un peu, je posais ma tête au creux de son cou. J'étais perdu, mais il l'était plus que moi. Il ne savait pas comment j'allais commencé ma journée. Je pouvais très bien me lever dés 5 heures, faire un petit déjeuner copieux, chanter et danser. Il partait au travail et à son retour, il me retrouvait assise, dans la douche, en pleure. Ou au contraire, la journée commençait comme celle-ci et à son retour j'avais fait tout le ménage et le repas. Tout dépendant à l'heure où je prenais un comprimé. Il ouvrit la bouteille d'eau et déposa dans la paume de ma main le comprimé et me tendit la bouteille d'eau. Je déposais mon évaporateur d'idée noire sur ma langue et Zeke m'aida à boire une gorgée. Ma tête reprit sa place initiale, au creux du cou de Zeke. « Je suis désolée. » Il caressa mes cheveux et m'embrassa le front.  Cela faisait 8, presque 9 mois que j'étais dans cet état. La découverte du corps de Ruby avait secoué la ville, et choqué tous les habitants mais pour moi, ce n'était pas pareil. J'aurai pu la sauver ou au moins tirer sur cet homme. L'homme n'avait pas été retrouvé, malgré mes indications et sa description physique. Non, il m'avait tous pris pour une folle, une femme policière qui s'était trop investie dans cette disparition. « Pas autant que moi.» Je relevais la tête, et vis des valises près du canapé. « Tu pars ?» Son regard se posa aussi sur ses valises.  « J'ai besoin de partir. J'ai besoin de m'éloigner de cette ville qui nous rends fou. J'ai besoin de penser qu'a moi durant un moment.» Je souriais, réaction stupide mais ce n'était en aucun cas pour me foutre de lui. « Tu veux dire qui me rends folle.» Il serra mon corps contre le sien. « J'ai appelé ton père et Rob, ils vont venir te chercher, ça serait bien que tu retournes chez ton père le temps que tu ailles mieux. Je te laisses la maison quand même, elle t'appartient maintenant. » On s'embrassa une dernière fois, une dernière fois qui était la première depuis un bon moment. Il se leva et prit ses valises. « Je t'aime Gin.» Mon regard se reposa sur l'écran noire, ou plutôt sur le reflet de Zeke. « Moi aussi, Zeke. Moi aussi je t'aime.» Sur le coup, je ne pris pas réellement conscience de ce qu'il venait de faire. Je l'ai attendu les jours qui suivaient, pensant juste à une petite passade. Un week-end entre amis, rien de plus. Mais en vrai c'était beaucoup plus, beaucoup plus qu'un week-end. Mais en fin de compte, c'était peut être ce qu'il me fallait pour me forcer à aller mieux.

♪♫♪

Entre septembre 2010 et mai 2011, ma vie avait en quelque sorte changé. Après le départ de Zeke, j'avais emménagé chez mon père, il avait pris soin de moi. Rob rentrait plus souvent de l'université, étudiant en médecine, j'étais un bon sujet d'étude sur l'effet du prozac. Les doses avaient diminuées semaines après semaines. Durant ces 8 mois, il m'avait été impossible de répondre au téléphone, je sursautais et mon cœur s’accélérait à chaque sonnerie. Puis un jour, j'ai pu répondre au téléphone, et ce fut comme un élément déclencheur, je repris mes vieilles habitudes, oubliant même ma dose de prozac. En avril, je quittais la maison familiale pour celle que Zeke m'avait laissé. Un mois plus tard, une jeune femme vint s'installer avec moi. Jillian était la femme de mon cousin, enfin l'ex femme. Je n'avais jamais aimé ce cousin, trop macho, enfin, il aimait faire des bêtises et accusé mon frère, ils se battaient souvent. J'avais eu un vrai coup de cœur en la voyant le jour de son mariage, elle était magnifique mais à l'époque j'étais déjà avec Zeke. On avait gardé contact pourtant, quand j'appris qu'elle n'avait nul part où vivre, je l'avais donc naturellement invité à Derry. Pour ne pas faire naître des rumeurs, je la présentait comme ma cousine, ce qui n'était pas totalement faux. Au fur et à mesure les choses avaient changé, elle était devenue un peu plus qu'une simple colocataire.
Peu de temps après, je reprenais le travail, au début en mi-temps puis très rapidement en plein temps.
Depuis le départ de ma mère, les choses avaient bien changé. J'avais rencontré, ce que je pensais être à l'époque, l'homme de ma vie. J'étais tombé en dépression, j'étais retourné à la maison. Et, j'avais repris mon envol, une seconde fois.



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