La mort. Mots de quatre lettres qui veut tout et ne rien dire en même temps. Mot creux, mot vide. Vide de vie et de sens. Mort, il est mort, elle est morte. Elle est persécutée par la mort. Tout des phrases qui ne veut rien dire, ou pas totalement. Pour elle, elle a cette impression froide que la grande faucheuse est devenue sa meilleure amie. Et puis, c'est ridicule. La mort ce n'est pas un mange-mort avec une faux. D'ailleurs, on ne tue pas avec une faux. On tue avec du poison, on tue avec des armes, on tue avec le feu, on tue par une crise cardiaque comme on tue aussi en donnant la vie. C'est comme ça que sa mère est morte, en lui donnant la vie. En donnant naissance à cette fille qu'elle a tant voulu, à cette fille qu'elle a pu apercevoir le temps d'une larme et d'un sourire. La pauvre petite de seize ans. Elle n'était pas prête pour la vie, pas pour la vie avec une enfant. Et puis son pauvre corps n'aura pas pu supporter longtemps le poids et le gout amer qu'est la vie. La petite fille est orpheline, une mère anorexique morte en couche, un père qui s'en fiche d'avoir un enfant à dix-sept ans. Solution toute trouvée : Famille d'accueil, le père n'a pas non près à signer pour l'adoption de ce bout de petite fille, après tout, elle a son sang en lui. Alors, on la met en famille d'accueil, étrangement la famille juste à côté de celle de papa. La seule chose étrange au tableau, et que l'enfant n'a plus pleuré, après que sa mère soit morte. Comme si il savait. Qu'elle ne sera jamais là. Pour qu'elle comprenne la vie.

Les voisins du père sont aimable, ils sont gentils, ils sont adorable. Des parents comme il le faut, elle n'a pas regretter le temps passée là-bas, non. Elle adorait, petite le père qu'elle considérait presque comme son père, elle l'appelait papou. Les six premières années de sa vie ont été calme, douce, tendre. Elle n'a qu'une souvenir incertain de cette période mais elle sait qu'elle a été heureuse, que cette période était l'une de ses plus belles années, c'est tout, c'est ainsi. Mais à l'âge de six ans, elle a vu son père parlait a avec les voisins, ses parents d'adoption, il avait vingt-trois ans maintenant, mature, il a fini ses études, il pouvait prendre soin de cette enfant aux yeux verts. Alors, elle partit dans la maison d'à côté pour ne pas trop brusquer la séparation, et puis, elle pouvait voir aussi ses anciens parents d'adoption, qu'elle appelle toujours papy, mamy. Même aujourd'hui. Elle a vécu les quatre années qui suivirent tranquillement, avec des hauts et des bas, mais après tout, avoir une fille à vingt-trois ans qu'on a pas éduqué pendant six ans de sa vie, ce n'est pas facile, mais il s'est donné tout entier pour que sa fille l'appelle papa, il s'est donné tout entier pour qu'elle accepte qu'il lui raconte une histoire. Il n'a pas fait les choses à moitié. Puis, quatre ans plus tard, il a fallu déménager, et partir. La petite a fait la tête pendant une semaine, mais elle s'est promise d'écrire tout les jours aux gentils voisins qui l'a élevée pendant six ans, presque dix.

« Tu peux aller jouer mon coeur ! » Dés que son père a fini, elle fonce dehors, et tombe nez à nez avec le voisin. On dit que quand on tient aux gens, on ne sait pas pourquoi eux, pourquoi c'est pas des autres, pourquoi c'est ainsi et pas autrement. On ne sait pas pourquoi on tient aux gens, pourquoi on les appelle amis. Elle ne s'est jamais demandé pourquoi Zack, et pas un autre, elle sait juste que dès la première fois où elle a joué avec lui, elle s'est dit qu'elle ne pourra pas jouer avec un autre, et c'est peut-être pour sa soeur, sa gamine de soeur s'est montrée aussi aimable qu'un pot de chambre dés le début. Elle se souvient la première fois où elle l'a traitée de poudre à lessivé, elle lui a mis son poing dans la figure. Surtout que pendant qu'elle s'attaché à Zack, de son côté son père faisait entrée dans sa vie ce qui sera sa futur belle-mère et son futur demi-frère. Mais à ce moment, elle n'a pas vraiment vu le truc arriver, elle passait plus de temps à jouer dehors, entre deux bêtises de Roxanne, avec Zack. Enfin, jouer, ils l'ont fait pendant deux ans, deux longues ou courtes années ? Tout dépend de comment on voit les choses, tout dépend des deux années que vous avez passé. Mais pour la petite Evelyne, deux ans, c'est passé trop vite, avec le goût amer de ne pas avoir su en profité assez.

A douze ans, enfin, la fin de ses douze dans tout les cas, elle a vu arrivé la belle maman, elle ne l'a pas aimé, pas de suite, voire même elle ne l'a pas aimé quand son père parlait de sa futur belle-maman. Elle a toujours eu peur que cet homme qu'elle aime la laisse pour une autre sans comprendre que l'être humain n'est pas fait pour vivre seul, mais à l'annonce de l'intruse dans son cocoon familiale la prend de cours. Elle se souvient de n'avoir rien dit, et d'avoir passé la nuit à imité la signature de son père, puis d'avoir passé le reste de la journée au coiffeur. Elle a coupé ses cheveux et les a teint en noir. Elle est revenu ce jour là comme ça. Jour où belle-maman débarquait avec son fils. A qui elle n'a pas accordé un regard. Au début. Non, à treize ans, seul Zack comptait, même si ça chiante de soeur était tout le temps avec eux, elle n'a rien dit, elle a accepté sagement, jusqu'au jour où elle s'amuse à faire l'équilibriste sur un pont et qu'elle manque de mourir, elle se souvient d'avoir vu Zack courir comme un fou pour la rattrapé. C'est là qu'elle s'est décidé pour son premier tatouage. Une abeille. Parce que Zack veillait sur les deux filles comme une reine veille sur sa ruche. Puis, elle est partie en courant avec une phrase craché par pure jalousie, mais qui la fit sourire. Pour le coup, elle a offert son premier baiser. Sur le pont. Elle est rentrée chez elle, elle a vu son père entrain de faire l'amour à cette étrangère, et elle est partie en courant. En claquant la porte. Non pas dégoutée, juste déçue de pas être sa  numéro un. De ne pas rester entre père et fille, et elle s'est faite tatouée l'abeille dans la nuque et percée quatre fois son oreille gauche. Elle garde assez l'argent de poche des anniversaire pour s'offrir ce plaisir, tout comme une magnifique imitation de la signature de son père. Avec sa coupe, elle pouvait se permettre de ne pas montrer son identité, elle faisait assez mature pour avoir seize ans. Et puis, elle est rentrée chez elle, elle est partie voir son père. Lui a montré ce qu'elle venait de faire. Par pure et simple provocation. 

Au fil des années, elle s'est faite tatouée, et percée, par provocation à la méchante belle-mère. Le Dragon qui fait tout son côté gauche du dos est sa façon de monter qu'elle est plus forte que cette vipère. Son deuxième, un an plus tard. Elle se souvient pourquoi elle l'a fait. Elle venait de s'engueuler avec son père, et la belle-maman était là à parler comme une demeurée à son fils de son âge, quand il a sorti qu'elle aurait du mourir à la place de sa mère, et que cette idiote rajoute un laisse la, mon ange, c'est une ingrate. Elle souvient avoir brisée la fenêtre près d'elle et être partie sans rien dire. Elle a demandé à Zack de venir avec elle. Elle passé huit heure sur le tatouage, quatre rendez-vous. Mais elle a été fière du résultat, et puis, elle s'est rapprochée encore plus de Zack, elle se souvient qu'après avoir fini son tatouage, elle embrassait Zack pour la première fois, et ils se sont mis ensemble. Au début, ils étaient discret, doucement, ils montraient de plus en plus la nature de leur lien. Et de plus en plus en plus, elle se faisait percée. L'oreille droite, l'arcade, le labret et les derniers étaient aux tétons, et les tatouages aussi. Contrairement aux piercings, ils avaient plus de valeurs. Tout comme le couple qu'elle formait avec Zack. Elle s'est même fait tatoué une phrase, sur la côte droite, pour ne pas oublier ce qui la tien à lui. Et puis, un jour, elle a une longue dispute avec sa belle-mère, encore une. Elle en a eu marre des ses remarques sur sa façon de s'habiller, d'être, de ne pas faire le ménage. Tout ça. Elle se souvient l'avoir poussé, et elle est tombée, dans les escaliers. Elle a été à l'hôpital, depuis, elle est infirme, la maison est équipée maintenant pour une fauteuil roulant. Quand son père lui a demandé pourquoi, et si elle regrettait, elle lui a dit qu'elle aurait voulu la voir morte, et le pourquoi, il a qu'à pensé par autre chose que son phallus. Ca lui valu d'être mise à la porte, avec des affaires, de l'argent. Elle a frappé à la porte des Salander, la veille de ses seize ans, et depuis, elle vit dans cette maison. Elle ne pourra jamais remercié assez cette famille, même si elle ne leur à jamais vraiment montrer. Elle s'est faite tatouée la faucheuse sur l'avant pour se dire que les hommes ont la vie entre leur mains.

A quinze ans, elle s'est considérée comme orpheline mais toujours liée à son père, ce qui lui valu le bracelet barbelé à la cheville et au poignet, même si le poignet était plus le fait qu'elle soit liée à la famille Salander. Elle est perdue à cet âge, et le fit qu'une autre famille s'occupe d'elle la rend un peu plus perdue, même si elle n'éclate pas de colère dans la maison des Salander, elle passait souvent les nuits blanches à se balader dans les rues de Derry, parfois, elle se souvient avoir une fois voulu passé devant le Simetierre des animaux pour enfants. Elle n'a jamais eu d'animaux, alors, elle n'est jamais parti là-bas, et puis, elle a toujours eu cette boule au fond de son ventre quand elle passé par là, même aujourd'hui. Elle passait des nuits dehors, puis elle revenait sans rien dire, elle prenait une douche, et dormait une heure. Et puis, un jour, à seize et neuf mois, elle se souvient avoir était plus loin que de simple caresse, des baisers plus fougueux, puis, Zack l'a mené dans des endroits et des sensations qu'elle ne connaissait pas. Elle a perdu la tête, la réalité et sa virginité ce soir-là, elle ne se souvient pas avoir entendu le bruit de la porte qui claque, seul Zack y a prêté attention, et lui a seulement deux alors que Moprhée la prenait dans ses bras, elle n'a pas réagit. Mais vu le regard le lendemain, de Roxanne, elle a vite, ou du moins, elle a vite fait le rapprochement.

L'un de ses deux derniers tatouages a été Salander, dans le cou, dont deux personnes connaissent réellement l'existence : Zack et Roxanne. Mais elle n'a pas dit la vrai signification, ni même un semblant d'explication d'ailleurs. Elle vit maintenant chez cette famille qui est presque la sienne, avec un homme qui l'aime pour ce qu'elle est. La vie chez les Salander est douce pour elle, même Roxanne a semblé s'ouvrir un peu plus à elle, sans qu'elle se rendre compte, si au départ la question était pour un garçon lentement la petite, façon de parler, c'est ouverte un peu plus à elle, elle en a été surprise, mais au fond, elle s'est ouverte un peu plus. Elle s'est même étonnée à lui expliquer l'un ou l'autre tatouage, à sa demande. Au final, ce n'était pas une sale petite peste. Elle commence même à l'apprécier. Presque même à la considérer comme une amie. Mais elle ne montre pas plus que ça. Dire : tu es mon amie, signifie qu'elle pourra compté sur elle, et qu'inversement elle contera sur elle, mais elle ne peut pas compté sur une autre personne qu'elle-même ou Zack. Surtout lorsqu'elle a mit le feu à la maison de père. Accident. Elle venait prendre le reste des choses qui lui restait, et elle a vu que son ancienne belle-mère avait besoin d'elle pour une quelque conque tâche, elle a allumé la gaz sans le savoir, en se mettant sur la pointe des pieds pour prendre ce qu'elle avait besoin. Et puis, quelque temps plus tard, on a entendu un boom. La famille Decker, ou du moins son père, sa belle-mère et le fils sont morts comme ça, présent dans la cuisine à ce moment là. Sauf qu'Evelyn ne sait pas que c'est de sa faute, ce qu'elle retient, c'est l'idée qu'elle ne verra plus son père. Même si cette pensée la traversée avant.

Elle a entendu un cri, ce jour là, ou plutôt l'alarme incendie qui résonnait dans les bâtiments. Elle a vu aussi Charlie Decker. Cousin éloigné, très éloigné de la famille à son père, elle l'a vu une fois, dans une réunion de famille, puis, plus jamais. Elle a dix huit ans, dernier année, en terminal. Silencieuse, et discrète, elle a assisté à tout la scène ce jour là. Que ce soit de la mort de Madame Underwood, la prof de mathématique à l'arrestation de Charlie. Elle n'a rien dit. Elle a assisté, et n'a jamais montré que tout ça l'a perturbée. Elle n'a rien dit, la boule au ventre, et l'idée de perdre Zack la taraude assez, ou alors que Zack perde sa soeur. La journée avait été éprouvante, pour tout le monde, pour les survivants, même s'il n'y a eu que deux morts,  un incendie et un internée. Ca n'a pas cessé de la travailler. Au point de faire des études dans le domaine de l'être humain et la mort

L'après lycée, c'est passé presque calmement, ou presque. Pour le coup. Elle a s'est enfermée dans son couple et sa vie scolaire, tout comme son travail à la morgue. Même si la mort des parents Salander la affecté, elle s'est accrochée un peu plus à son amoureux. Et puis, pour les gens Derry, Evelyn, c'est la fille de la morgue, c'est tout ce que vous serez sur elle. Ou la fille de la mort. Selon les préférences.