Dîtes bonjour à Sergeï Dzagoev
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+ ARRIVÉE : 20/09/2013
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| Sujet: Sergeï Dzagoev - Un homme venu d'un pays froid. Ven 20 Sep - 23:31 | |
| Sergeï Dzagoev
La cinquantaine ◭ Apaprement Moscou ◭ Soldat, puis millitaire, puis pope, puis en recherche d'emploi ◭ Carrie ◭ Ray stevenson
| habites-tu depuis longtemps à Derry ? que penses-tu de son atmosphère et de ses habitants? Je viens d'arriver et, ce que je peux dire c'est que ... Les gens ici sont étranges. Ils ne semblent pas apprécier les étranger. Enfin ... Ne pas apprécier est un euphémisme. La plupart me regardent d'un air étrange. Du dégoût? De l'apréhension? De la crainte? Je ne sais pas. Le premier jour où j'ai débarqué j'ai eu peur qu'on ne me serve même pas un café. L'ambiance ici est étrange, glaque et presque flippante. Ça fait penser aux petites villes dans ces vieux films d'horreurs où il se passe des trucs vraiment bizarre. Je me demande bien ce que Yulia est venue faire ici ...
que penses-tu des événements surnaturels qui se passent à derry? est ce que tu y crois ? Evènements? Quels évènements? J'ai rien vu, rien entendu. A vrai dire, pas grand monde ne m'addresse la parole par ici, du coup, pour se tenir informé de ce qu'il se passe, c'est pas le plus facile. Mais ces rumeurs, j'ai eu des brides de conversations, et ... C'est des conneries, tout ça n'existe pas. Tout ce qui existe est Dieu, le Diable, l'Homme, le bien, et le mal. Le reste, ce n'est que des inventions des eprits fatigués de mes semblables.
que disent les autres habitants de toi ? « Sergeï est quelqu'un d'agréable, souriant, avenant et généreux. Relativement bon avec la plupart des gens, inconnus ou non. Il faisait un pope respecté et apprécie par ceux qui l'accueillaient. C'est aussi quelqu'un d'amusant, qui se plaît à lâcher des vannes dès qu'il le peut, aimant plaisanter sur tout et rien. Le russe est aussi quelqu'un d'apparence très calme, si bien que rien ne semble capable de l'énerver, l'exciter ou le bousculer. La vérité c'est que ... Une bête sommeille en lui. Un fauve des plus dangereux, capable de bien des choses. Grâce à elle, l'étranger a survécu aux pires situations possibles, la rue et les gangs qui s'y trouvaient, l'armée, la guerre et même le mercenariat. Durant de nombreuses années, l'homme de foi a essayé de dompter cette bête, contrôler ces quelques pulsions qui le hantaient, lui qui aimait tant se battre. Il ne put cependant pas s'empêcher de s'entraîner, gardant la forme, se disant qu'il valait mieux être préparé. Au cas où la bête devait être relâchée. Son voyage jusqu'en ancienne terre ennemie est grandement susceptible de réveiller ses vieux démons. En ce lieu se trouve sa fille, Yulia qu'il n'a pratiquement jamais vue. Quiconque lui fera le moindre mal, aura intérêt à courir vite, très vite, ou alors à trouver la meilleure des cachettes. Car, qu'importe sa foi, sa fille est la seule réussite de sa vie, remettre le reste de son existence en question ne lui poserait aucun problème. Alors ... Gare à vous. » |
This is a true story
Les premières années de la vie de notre très cher Sergeï semblent sombre, à tel point que, personne ne sait vraiment ce qu'il s'est réellement passé. En effet, par une belle soirée où l'on pourrait presque dire qu'il faisait chaud, un couffin fut laissé sur le parvis de l'église des Douze Apôtres, à Moscou. En son sein, reposait un enfant, âgé de deux ou trois ans. Trois grands coups furent donnés sur la lourde porte en bois, ce qui tira un certain Vladimir Dzagoev, pope de son état, de ses prières du soir. Sans grande hâte, il se releva douloureusement, son vieux corps peinant à se déplacer hâtivement jusqu'à la fameuse porte. En ouvrant, il ne vit d'abord rien, avant d'instinctivement regarder le sol, et y voir le "cadeau" laissé là. Le vieillard ne semblait guère surpris de voir un enfant sur le parvis. Les abandons étaient monnaie courante dans ce pays, seulement, cette fois-ci, le bébé fut remis à Dieu, et, le pope se décida à le prendre sous son aile, et de l'élever. L'enfant prit le nom de Sergeï, en référence au grand-père du vieillard, et, son patronyme lui fut donné.
L'enfant grandit dans la religion, apprenant dès son plus jeune âge tout ce qu'il devait savoir sur la chrétienté, et, l'enfant semblait prendre goût à tout ça. Les croyances de son père adoptif furent peu à peu ancrées en lui, si bien que, Sergeï vint à aider pendant les messes, récitant devant l'Eglise des prières, malgré son jeune âge, aidant à toute sortes de choses. Il appréciait surtout les moments passés avec le vieil homme qui lui apprenait toute sorte de chose, sur la religion, l'humanité, ou encore l'URSS.
Quelques années plus tard, alors que l'adopté avait plus ou moins douze ans, le vieu Vladimir décéda, le plus paisiblement possible, dans son sommeil. Ce dernier fut très vite remplacé par un autre pope du nom d'Igor, nettement moins chaleureux, nettement moins bon, et bien plus violent. En effet, cet homme d'église, passait son temps à se saouler, et à frapper l'adolescent, meurtrissant son corps à coup de poings, de coupelles, de crucifix, et tout ce qui lui passait sous la main. Cela endurcissait peu à peu l'orphelin, lui faisant découvrir un nouveau sentiment brûlant : la haine. Lui qui avait jusqu'à lors vécu dans un grand calme et dans la foi. La colère se joignit très vite à la haine, le faisant frapper des portes, ou des murs pour l’apaiser. Il rêvait de rendre la monnaie de sa pièce au nouveau pope, mais ce dernier était bien trop grand, et frappait bien trop fort.
La libération de tous ces maux arriva d'Igor lui-même. Alors qu'il partait pour un séminaire à Saint-Petersbourg, l'ancienne capitale, ce dernier amena Sergeï, et l'abandonna au coin d'une rue. Après tout, les abandons sont monnaies courantes se disait-il, Saint Petersbougr est une très grande ville, et les bambins laissés à eux-mêmes sont légions, personne ne se rendra compte de rien. Et c'est ce qu'il se passa. L'enfant dû apprendre à se débrouiller seul. Apprendre à voler aux étals, apprendre à dépouiller les gens dans la rue sans qu'ils ne s'en rendent compte, apprendre à se défendre contre d'autres habitants des rues, prêt à le dépouiller à son tour, ou encore, juste par envie sanglante. Les premières fois durent très douloureuses, et amères. Ensanglanté, laissé pour mort dans une ruelle sombre, mais survivant tout de même. Malgré ce quotidien horrible, le pire fut à venir. L’hiver russe est des plus meurtriers. L'abandonné réussit malgré tout à surmonter cela, dans les sous-sol de l’hôpital, emmitouflé sous plusieurs couvertures, ainsi passait-il ses nuits. La journée, il continuait à se battre dehors, devenant peu à peu, ce que l'on se faisait en image, d'un char d'assaut, du moins pour ses adversaires, peu âgés eu aussi. Après avoir pris des centaines et des centaines de coups, avec diverses armes improvisées, ceux de ses ennemis ne semblaient plus rien lui faire. Et, ses coups à lui, faisaient bien souvent leurs effets. Bien entendu, ses coups n'avaient absolument rien d'académique, mais, un bon coup de genoux dans les cotes, ou encore le nez fera toujours son petit effet, la rage parlait dans chacun de ses coups, et cela se voyait. Ce qui impressionnait le plus ses adversaires, était son absence totale de peur, pour lui seule la victoire importait dans ces situations, nul temps d'avoir peur. 8 contre 1, la plupart des gens essaieraient de s'esquiver, lui non. Il restait stoïque devant ce qu'il avait à protéger, et meurtrissait ses assaillants un à un, leur faisant perdre courage peu à peu.
Les années passèrent. Sergeï se fit à travers le temps, une certaine réputation, rares étaient ceux qui allaient encore se frotter à lui. L'enfant devint un jeune homme robuste et grand, sa stature elle-seule impressionnait, et lorsque l'on voyait sa force, bien souvent, l'envie de fuir à toute jambes nous prenait. Un homme d'une trentaine d'année finit par venir le voir un jour, dans ce fameux sous-sol qui devint sa demeure en carton. Cet inconnu se révéla être un recruteur pour l'armée soviétique. Ce dernier disait avoir entendu des rumeurs sur lui, des histoires à droite et à gauche de la ville, vantant sa témérité, son courage, et sa force. Bien entendu, le nouveau venu se doutait bien que, tout cela était enjolivé, afin de donner un côté "légende urbaine" à cet enfant de la rue, mais, de si nombreuses histoires ... Il y avait forcément une grande partie de vrai. Il finit par lui proposer de rentrer dans l'armée, alors en "guerre" contre les États-Unis, l'URSS devait se préparer farouchement, et, selon ses dires, des hommes comme lui seraient les bienvenus. En plus de quoi, il serait logé, nourri, et habillé, des perspectives intéressantes donc. Avec nulle raison de refuser, Sergeï s'engagea en tant que simple soldat d'infanterie, et, sa vie commença de nouveau. Un bon repas chaud, un bon lit douillet, ne plus être sur la défensive 24h sur 24. Il se fit quelques amis, et eut de nombreuses activités. Les sportives l'aidèrent encore à développer sa masse musculaire déjà impressionnante.
Quelques années passèrent, et, Sergeï monta vite les échelons, ses capacités physiques hors du commun attirèrent l'attention sur lui. Un jour, un général vint le voir. Il lui expliqua avoir entendu parler de lui, un cardio à toute épreuve, des capacités martiales impressionnantes sans la moindre formation d'un quelconque art, une grande force physique, tout en ayant une grande résistance. Le haut gradé voulait lui faire passer des tests, afin de voir s'il était capable de rentrer dans les fameux Spetsnaz. Pour tout vous dire, défendre son pays, il n'en avait pas grand chose à faire. Mais, dans ce groupe, il apprendrait bien des choses, serait formé à des arts meurtriers, et, ses capacités lui serviraient réellement.
Bien entendu, il accepta, et passa les tests sans problème. Il reçu alors une formation très poussée au maniement des armes à feu, et surtout, il fut formé au "Combat Sambo Spetsnaz", comprenez là l'ancien nom de ce qui deviendra le Systema. Un mélange d'arts martiaux, observés par des experts, tout autour de la planète, pour créer quelque chose de "parfait" selon eux. Sergeï apprit très vite, cet art lui plaisait, il avait de quoi ordonner ses pensés, sa façon de combattre, et, on lui enseigna de nombreux mouvements auquel il n'aurait jamais pensé. Cet art martial, en plus d'impacts très lourd, est constitué de nombreuses clés, de nombreux retournement, et de nombreux graps. Lui, jusqu'à lors, ne pensait qu'à frapper, certes, de temps en temps, l'idée agripper la tête de son adversaire pour l'approcher de son genoux lui venait, mais, cela s'arrêta là.
La même année, Sergeï partit en mission en Ukraine, où ils devaient trouver des rebelles et les exterminer. Mais, ce n'est pas cela qui nous intéresse. Dans la ville de Kamianets-Podilskyï, il fit la connaissance d'une certaine Olga, une jeune femme d'une grande beauté, avec qui il passa quelques jours, et eut des rapports intimes. Jamais il ne se serait douté de ce qui allait se passer. Car oui, une poignée d'années plus tard, il reçut une lettre de cette fameuse Olga. Elle avait eu une fille, la sienne. Celle-ci s’appelait Yulia et portait son nom. La lettre, outre l'annonce de sa paternité lui demandait s'il pouvait envoyer un petit peu d'argent pour l'aider. Le soldat, se sentit ... Comblé. Il s'était retrouvé une famille, et, sans y réfléchir, il accepta, envoyant ce qu'il avait en plus chaque mois. Mais très vite, il se rendit compte que cela n'était pas assez. Il voulait que sa fille ne manque de rien, et, pour tout vous dire, il n'avait pas grand chose à faire de la mère. Juste une belle femme avec qui il avait passé du temps, rien de plus. Sentant que son salaire n'augmenterait pas, et, après être devenu un maître du Systema, et, un expert du maniement des armes, il finit par quitter l'armée et se fit mercenaire. Le contexte de l'époque fit qu'il trouva rapidement du travail. En Roumanie, un obscur groupe s'offrit ses services, peu onéreux. Une cible à abattre en Ukraine. Malheureusement, la cible n'était pas seule, accompagnée de son enfant, une jeune fille qui ne devait pas avoir plus de la dizaine. Sergeï ne la vit pas suffisamment tôt, elle prit une balle, et perdit la vie, très vite rejoint par son père. Le meurtre passa aux infos dans tout le pays, et, Olga comprit que c'était lui lorsqu'il vint lui apporter de l'argent. Beaucoup d'argent. Le tout avec une mine attristé. Elle le rejeta, expliquant que jamais elle ne voudrait d'un tel homme pour élever sa fille, et que jamais celle-ci ne le laisserait s'approcher de Yulia. Avec l'argent donné, les deux disparurent complètement.
Le soldat ne sut pas comment réagir. En premier il tenta en vain de les retrouver, mais, après un an, rien n'avança. Après des mois passés à boire dans le secret espoir de noyer son chagrin -chose des plus difficiles pour un russe- notre ami eut une idée : se racheter, mener une vie des plus saines et des plus reluisantes aux yeux de tous. C'est à la trentaine qu'il décida de renouer avec sa première voie, celle du clergé. Il passa quelques années à Moscou, où il fit de longues études, langues, théologie, histoire, géopolitique … Et bien des choses ennuyeuses. Malgré tout, il réussit, voulant que sa fille n'ait pas l'image d'un meurtrier en pensant à lui.
Durant presque 15 ans, il voyagea à travers le monde, prêchant la bonne parole, évangélisant les villages les plus reculés, apportant nourriture, eau potable, médicaments et enseignement. Durant ses nombreux voyages, il en profita pour faire des recherches sur sa fille ainsi que sa mère, sans grand succès … Jusqu'à ce qu'un jour … Il finit par retrouver leur trace. Un beau jour, dans une province roumaine reculée, il retrouva une photo d'Olga, accompagné d'une jeune femme de la vingtaine, très jolie. Après avoir posé des questions à droite et à gauche, il découvrit que toute deux étaient parties pour les Etats-Unis. Une grande ville dans le Maine, Derry. Si tôt su, le pope tenta de voir avec les autorités religieuses pour partir dans ce coin-là, mais, on lui refusa. Alors, retrouver sa fille étant la seule chose qui l'importait, le cinquantenaire quitta les ordres, bien que toujours autant croyant, et prit le premier avion pour cet endroit, la peur au ventre. Peur de ne pas savoir quoi lui dire, peur qu'elle le repousse, peur de bien d'autres choses, toutes se résumaient en des scénaris où sa Yulia ne le voudraient pas comme père.
Your turn
| Denzer ici. Age 24 ans. Connexion Difficile à déterminer. Comment as-tu connu le forum ? Grâce à PRD. Un petit mot ? King.
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Dernière édition par Sergeï Dzagoev le Sam 21 Sep - 14:37, édité 2 fois |
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