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 LES REGRETS PERMETTENT LA PAROLE, MAIS LA DOULEUR EST MUETTE. ( ft. Avery )

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Osiris G. Murray
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Osiris G. Murray

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MessageSujet: LES REGRETS PERMETTENT LA PAROLE, MAIS LA DOULEUR EST MUETTE. ( ft. Avery )   LES REGRETS PERMETTENT LA PAROLE, MAIS LA DOULEUR EST MUETTE. ( ft. Avery ) EmptyDim 22 Sep - 16:42




OSIRIS & AVERY

LES REGRETS PERMETTENT LA PAROLE, MAIS LA DOULEUR EST MUETTE


Le cimetière a toujours été pour  moi l'endroit de calme ou chacun peut venir se ressourcer, à tout moment. Ce n'est certainement pas l'endroit que tout le monde choisirait pour se balader, mais les morts ne jugent pas. Et on ne ressent pas non le plus le besoin de les juger également, même si on pourrait. En observant bien, nous pouvons ressentir ce qu'ils ont vécus par leur pierre tombale, leur niveau social à travers leur plaque et aussi l'amour qu'avaient leurs proches pour eux grâce à ces bouquets de fleurs séchées qui se sont fanées en même temps que le corps qui repose sous cette terre fertile.

Le cimetière de Derry est d’une beauté époustouflante. Les cryptes étaient ce jour-là,  légèrement fleuries mais certaines tombes étaient vides, semblant abandonnées à leur triste sort. C’était un simple jour de septembre dans la petite bourgade et les températures affichaient un beau 26 degrés, ce qui était très agréable pour un mois de septembre que les météorologues avaient jugé pluvieux.  Je me demande encore pourquoi j’ai emmené Avery dans ce cimetière, lorsqu’elle m’a demandé de visiter un peu la ville. C’était quasi le premier endroit qu’elle verrait de Derry.  Elle a certainement dû se dire que, venant de ma part, c’était une balade normale pour qu’elle puisse s’imaginer le douloureux passé des habitants de la ville, une certaine sorte de pitié venant de ma part.

Nous marchions à pas lent dans ce chemin où régnait un sentiment de tristesse, de manque et les larmes. Il était longé par des petits cailloux, que quelqu’un avait déposés avec amour et patience.  On pouvait encore s’imaginer les fantômes des familles en pleures qui rendaient un dernier hommage à cette personne qu’ils ont tant aimés. Ils devaient certainement se demander ce que dernier deviendrait, après que leur cercueil ait était enseveli par un tas de terre fraîchement retournée.  Si le monde vivant savait ce qu’il nous attendait après le repos éternel  que deviendraient les religions, les croyances… ? Je n'arriverai donc jamais à comprendre ces gens qui se confient à un dieu, un esprit, quelqu'un qui n'existe pas. D'où vient le besoin que la race humaine à de se rassurer avec une quelconque divinité ? Ces croyances nous viennent de la préhistoire, l'homme n'a-t-il pas évoluer depuis ? N'a-t-il toujours pas encore ressenti le besoin de vivre grâce à ses propres choix ?  Certains croient qu’ils y a une vie après la mort, d’autres que le paradis nous attend. Mais en attendant, ils ne sauront jamais…  ils ne pourront jamais en être certains. Et si un jour ils le savent, ils ne seront plus là pour nous le dire.  Et la stupidité humaine fait qu’ils ne comprennent pas que la mort est la fin de tout. C’est peut-être pour ça qu’ils ont tous peur de se rendre ici, la fin a toujours fait peur. Mais moi j’ai toujours considéré ce cimetière comme ma deuxième maison, c’est certainement pour ça que j’ai voulu le montrer à Avery.  

Je m’attendais à voir de nombreuses familles qui viendraient rendre visite à leurs proches car j'ai su remarquer que lors des belles journées, les gens en profitaient pour se rendre au cimetière. Mais nous étions toute les deux seules. Il y régnait un silence de mort, sans mauvais jeu de mots. Au fond du cimetière principale, on pouvait distingué un petit chemin. Ce dernier était connu que des enfants du pays. C'était le simetierre, comme disait la pancarte qui, au vue des nombreuses fautes d’orthographes devait avoir été écrite des mains d’un petit enfant. Là-bas, l’ambiance y était plus pesante. La tristesse de ces pauvres gosses se ressentait tellement plus. Il reflètait bien le fait que les enfants sont beaucoup plus sincères que les adultes. Ils avaient mis tout leur cœur dans la réalisation de ces petites sépultures faite par eux, pour leurs compagnons de toujours qui maintenant s'est éteint. Cette petite bête qui l'a toujours accompagné, toujours consolé. Les animaux sont toujours sincères, au grand contraire des humains. L’agencement des tombes était spécial, elles formaient une espèce de rond, les tombes les plus récentes commençaient le cercle et la plus vielle sépulture le terminait. Les petits hommages que les enfants avaient laissés à leurs compagnons devenaient à ce stade-là totalement illisibles. Je ne souhaitais pas spécialement monter ça à ma sœur, au vu du fait que je savais qu’elle était plutôt sensible, mais je me devais de lui dire quelque chose. Et cette chose avait un rapport avec ce « simetierre »,  plus précisément avec le tant redouté cimetière Indien, qu'on pouvait rejoindre grâce à un long périple qui commençait derrière cet énorme tas de bois fragiles.


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Avery R. Murray
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Avery R. Murray

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MessageSujet: Re: LES REGRETS PERMETTENT LA PAROLE, MAIS LA DOULEUR EST MUETTE. ( ft. Avery )   LES REGRETS PERMETTENT LA PAROLE, MAIS LA DOULEUR EST MUETTE. ( ft. Avery ) EmptySam 28 Sep - 11:58


Il y a quelques mois, la jeune Murray avait décidé de quitter sa ville natale, pour se rendre à Derry, ville qui l'avait vu naître, mais aussi partir quelques semaines plus tard. De toute sa vie, ça ne faisait qu'un an qu'Avery connaissait l'existence de cette ville. En réalité, la mère adoptive d'Avery avait espéré que sa fille ne connaîtrait jamais cette ville, n'en avait jamais parlée avec elle, se contentant de lui dire qu'elle avait été adoptée et de lui dire que ses parents l'avaient abandonné à la naissance. Triste sort, qui aurait cependant put être bien pire ! Elle aurait pu faire partie de tous ces enfants, trimbalés de foyers en foyers, sans jamais trouver la stabilité d'une famille, encore moins l'amour d'une mère. Parce que les gènes n'avaient rien à dire ; dans le cœur et dans l'âme d'Avery Murray, sa mère adoptive était sa seule famille. Sa vraie famille ! Autant dire qu'elle avait été surprise, un an plus tôt, en apprenant que ses géniteurs étaient morts. En fait, elle s'en foutait royalement, mais le fait qu'on l'appelle dans cette ville du Maine, dont elle ne se rappelait rien, l'avait surprise et légèrement inquiétée. C'est à ce moment-là qu'elle avait croisé le chemin d'Osiris Murray, sa petite sœur, elle aussi abandonnée à la naissance par leurs géniteurs, mais qui n'avait pas eu la même chance qu'Avery. Bien que totalement différentes, elles avaient gardé contact... Jusqu'au point que la jeune avocate décida de tout plaquer pour aller vivre à Derry !
Tout plaquer était sans doute un grand mot. Sa mère morte deux ans plus tôt, son diplôme en poche depuis un an, Avery n'avait rien qui la retenait ni à Boston, ni à Philadelphie. Bien que Derry ne soi pas la ville dont elle rêvait, au moins elle avait une sœur de sang là-bas. Une sœur qu'elle voulait apprendre à connaître. Parce qu'après tout, aujourd'hui, elle n'avait plus qu'Osiris, comme famille.

« Tu vois, quand je te demandais de me montrer la ville, je pensais aux magasins ou aux cafés... Un truc fun quoi ! » la jeune femme marchait aux côtés de sa sœur, dans le cimetière de la ville. Dans un sens, ce choix ne l'avait pas vraiment étonnée, même si elle ne s'y attendait pas. Dès le début, elle avait trouvée Osiris différente. Elle n'était pas comme les personnes qui avaient peuplé la vie de la jeune Murray, durant vingt-quatre ans ! Bien au contraire. Et autant dire qu'aux yeux d'Avery, s'était une qualité.
Bien que les cimetières ne soient pas l'un des endroits favori de la jeune femme, elle devait admettre que celui de Derry était très beau. Triste et sombre, comme tout les cimetières, mais beau. Elle regarda quelques plaques, les noms des « pères » ou des « frères ». Des « mères, épouses, sœurs dévouées... » et des maris aimants. Un peu plus haut, en suivant un petit chemin, Avery vit une plaque, qui avait sans conteste été écrite par des enfants. Elle jeta un regard en coin à sa sœur, voyant qu'elle aussi observait cette plaque. Elle se dirigea à petits pas vers cet endroit et y vit plusieurs tombes, formant une espèce de cercle. Avery ne put s'empêcher d'avoir un petit sourire triste, en voyant que les tombes étaient dédiées aux compagnons des enfants. Des chiens, des chats... ceux qui avaient toujours été présents pour ces enfants. La jeune femme comprenait cette intention. Elle aussi, avait eu un chien enfant, qui l'avait accompagnée jusqu'à son adolescence. Lorsqu'elle l'avait perdue, elle avait été effondrée... Et Charisma avait eu beau lui proposer une nouvelle boule de poils, Avery n'avait jamais accepté, aimant trop sa petite Croquette, que pour en désirer un autre. Croquette aussi, avait eu droit à sa petite sépulture, à Cope Bay, près de l'endroit où séjournaient parfois Avery et sa mère.
Au bout d'un long moment de silence, Avery se tourna vers Osiris, un petit sourire en coin. Elle ne la connaissait pas encore sur le bout des doigts, bien loin de là ! D'ailleurs, personne ne pouvait se vanter de connaître Osiris Murray par cœur, d'après les dires... Mais, Avery la connaissait assez que pour savoir qu'elle avait quelque chose à lui dire. Même si elle trouvait la présence du cimetière glauque, elle redoutait que sa chère sœur ne l'emmène sur la tombe de leurs géniteurs. « Sisi, tu ne comptes pas m'emmener sur la tombe de nos géniteurs ? » elle ne les appellerait jamais « papa et maman », ne méritant aucunement ces titres. Osiris et elle avaient peu parler d'eux, de ce qu'elles avaient ressenties en apprenant leurs morts et, par conséquent, indirectement leurs existences ! Le sujet des parents Murray était sans conteste une discussion sensible... Discussion que la jeune Avery ne voulait aucunement avoir !
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